Le Club Sportif Sfaxien traverse l’une des périodes les plus périlleuses de son histoire, dans un contexte de grave crise financière qui menace sa survie. Entre les campagnes de soutien qui s’essoufflent et les litiges financiers qui se multiplient, la menace est devenue existentielle, nécessitant une large cohésion de la famille du club pour sauver ce qui peut l’être.
Malgré les efforts consentis dans le cadre de la campagne « Loyal à la Citadelle », sur laquelle beaucoup ont misé, la contribution des hommes d’affaires n’a pas été à la hauteur des attentes et ne s’est traduite que par des montants limités qui n’ont pas dépassé quelques centaines de millions de millimètres, un chiffre qui n’est pas comparable à l’ampleur des engagements en cours.
Face à cet échec, le bureau provisoire du club a annoncé un changement de stratégie et s’est adressé directement aux supporters du club pour tenter de réunir une première somme urgente de 2 millions de dinars afin de régler 12 dossiers de litiges, tant au niveau local (Ligue tunisienne de football) qu’au niveau international (FIFA).
Pour faciliter la contribution des supporters, un guichet spécial a été ouvert au siège du club pour recevoir les dons en espèces, après les difficultés rencontrées dans l’utilisation de l’application Floosy et quelques complications dans le dépôt direct, en mettant l’accent sur la transparence totale du processus pour restaurer la confiance des supporters et les encourager à participer activement.
Malgré cela, la question que tout le monde se pose reste la même : comment le club historique en est-il arrivé là ? Comment le club historique en est-il arrivé là ? Pourquoi a-t-on laissé les choses se dégrader de la sorte ? Les supporters vivent entre la douleur de la réalité et l’amertume des questions sans réponse, surtout lorsque de nombreux litiges auraient pu être réglés auparavant à un coût bien moindre.
Parmi les dossiers en cours les plus importants, on peut citer
- Ayman Al-Harzi (149 152 dinars)
- Hussam Dakdouk (106 000 dinars)
- Mohammed bin Ali (98,032 dinars)
- Mohamed Ali Trabelsi (12 786 dinars)
En plus des montants dus au titre des transactions des joueurs :
- FC Hafia de Guinée, pour la revente de Mohamed Kante (302 490 JD)
- Médiateur Tamam Hamdoun pour le transfert du même joueur au Qatar (120.600 dinars)
- Le courtier Cheikh Sadibo, dans l’affaire Alaa Gram (670 000 dinars)
Les accords signés avec l’entraîneur portugais Alexander Santos (454 930 JD) et le joueur Pedro Sa (455 600 JD) n’ont pas été honorés, malgré la résiliation des contrats par consentement mutuel, ce qui a contribué à l’aggravation de la situation, après une saison désastreuse que l’ancienne direction dirigée par Abdelaziz Makhloufi a entamée avec des slogans ambitieux et irréalistes tels que « le retour de Sfaxi aux titres locaux et continentaux ».
Mais la dure réalité est que l’heure des comptes a sonné et que l’échange d’accusations entre comités élus ou intérimaires n’y changera rien, car chacun porte une part de responsabilité.
Le temps est venu de mettre de côté les différences et d’avancer vers un véritable plan de sauvetage qui permettra de sauver un club autrefois fier et aujourd’hui au bord de l’effondrement.