L’équipe tunisienne de handball junior a terminé sa participation au Championnat du monde junior de l ‘IHF qui s’est déroulé en Pologne du 18 au 29 juin 2025, avec des résultats mitigés entre une déception au premier tour et une forte réaction dans la Coupe du Président de l’IHF.
Des débuts difficiles contre les géants européens
L’équipe nationale tunisienne a été placée dans un groupe très relevé comprenant la Suisse, la Serbieet l’Allemagne, où elle a subi trois défaites consécutives :
- Contre la Suisse (31-41)
- Contre la Serbie (33-38)
- Contre l’Allemagne (26-39)
Des résultats qui démontrent l’ampleur du fossé qui sépare la Tunisie des meilleurs joueurs du continent, malgré les efforts consentis sur le terrain.
Révolte dans la Coupe du Président
Dans la Coupe du Président, qui détermine les 21e à 24e places, les Carthage Eagles ont retrouvé leurs marques avec trois victoires consécutives :
- Contre l’Arabie Saoudite (35-21)
- Bahreïn (39-27)
- Ils ont battu la Corée du Sud (31-29) après une remontée palpitante qui a permis de transformer un déficit de 14-19 à la mi-temps en une victoire méritée.
Dans le match pour la 21e place, la Tunisie affrontait le Maroc, qui a battu l’Argentine en demi-finale (30-30, 3-2 aux tirs au but). Le derby maghrébin s’est soldé par la victoire de la Tunisie (34-32), dans un match qui a vu Qusay Ben Faraj, joueur professionnel du club françaisde Chartres, briller avec 13 buts, confirmant qu’il est un élément prometteur de l’avenir du handball tunisien.
Signaux positifs mais pas assez
Bien que les performances se soient améliorées lors des derniers jeux, la participation a révélé une douloureuse réalité : Des années de déclin et de négligence ne peuvent être compensées par quelques mois de préparation. Bien que l’Université tunisienne de handball ait essayé de préparer l’équipe en participant au championnat arabe, cela n’a pas suffi pour atteindre le niveau élevé de la Coupe du monde.
Il reste encore un long chemin à parcourir
Il serait injuste pour l’équipe de négliger la difficulté de la tâche, surtout lorsque vous commencez votre voyage contre des équipes fortes comme l’Allemagneet la Serbie. Il n’en reste pas moins que l’équipe de jeunes de la Tunisie était autrefois l’une des meilleures au monde, ce qui fait de l’échec actuel un motif de révision et de planification sérieuse.
Des modèles à suivre : L’équipe nationale d’Egypte
D’autre part, l’équipe de jeunes de l’Égypte a donné l’exemple en battant l’Espagne (championne en titre) 30-29 et en terminant en tête de son groupe avec trois victoires. Cette supériorité est due à un investissement continu dans les bases, à un entraînement de longue durée et à une discipline technique et tactique qui a permis à l’équipe égyptienne de compter parmi les meilleures équipes du monde.
Quelle est la prochaine étape ?
A partir de là, nous devons nous poser la question suivante : la Tunisie a-t-elle la volonté et les moyens de s’engager dans cette voie ? L’Université tunisienne de handball peut-elle compenser le soutien officiel limité par d’autres sources de financement pour une restructuration complète ?
La réponse n’est pas simple. Ce qui est certain, c’est que Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas seulement d’un potentiel, mais d’un changement radical d’état d’esprit . Un joueur doit venir en équipe nationale avec un esprit d’appartenance et de l’ambition, pas seulement pour gonfler son CV, mais pour redonner au handball tunisien la place qu’il mérite.
L’horloge tourne, les prochains avantages sont à portée de main et il n’y a pas de place pour l’indécision.