La Coupe d’Afrique des Nations 2025 au Maroc est entrée dans une phase décisive avec les 27 et 28 décembre, où les simples calculs de points ont dépassé les simples calculs et où la tactique et les facteurs psychologiques sont devenus un facteur clé pour déterminer les qualifiés pour les huitièmes de finale. Ce deuxième tour a révélé des équipes qui ont renforcé leur position et d’autres qui ont fait face à de réels risques, avec des matchs qui se sont imposés comme des tournants de la phase de groupe.
Tunisie vs Nigeria : Un match d’ambition
Le sommet du Groupe C entre la Tunisie et le Nigeria s’est avéré être la rencontre la plus importante de la journée, car elle a dépassé le stade de la compétition pour devenir une lutte pour le prestige. La Tunisie a abordé le match avec une grande confiance après sa première victoire, en s’appuyant sur une organisation tactique cohérente et un équilibre entre le milieu de terrain et les lignes d’attaque. Le Nigeria, quant à lui, s’appuyait sur sa force physique et sa rapidité dans les transitions, mais semblait moins harmonieux dans la phase de construction.
Ce match a montré une évolution de la mentalité tunisienne, qui ne se contente plus d’éviter de perdre contre les grands, mais qui est désormais capable de rivaliser avec eux dans la possession du ballon et d’imposer un rythme, notamment dans l’axe du terrain. De telles rencontres, même si elles ne se soldent pas par un grand écart, donnent à l’équipe tunisienne un fort élan psychologique en vue de la phase finale.
Sénégal x RD Congo : La réalité
Le choc du groupe D entre le Sénégal et la République démocratique du Congo a révélé la différence entre une équipe qui a des ambitions de titre et une autre qui possède de bons éléments mais qui manque de continuité. Le Sénégal a joué de manière réaliste, sans être trop agressif en attaque, en se concentrant sur le contrôle du tempo et en minimisant les menaces.
Ces victoires « discrètes » sont souvent un signe positif dans les grands tournois, où les titres ne se gagnent pas uniquement par des performances éclatantes, mais par la capacité à gérer intelligemment des matches difficiles.
Algérie vs Burkina Faso : Le choc des tactiques
Le 28 décembre, l’Algérie et le Burkina Faso ont occupé le devant de la scène dans le Groupe F. L’Algérie est entrée dans le match avec une confiance offensive, mais s’est heurtée à une solide défense du Burkina Faso, qui s’est appuyée sur des contre-attaques et des duels en un contre un.
Le match a mis en évidence un point essentiel : L’Algérie dispose de multiples options offensives, mais elle doit parfois faire preuve de patience face à des équipes qui ferment les espaces. Le Burkina Faso, quant à lui, a prouvé qu’il pouvait inquiéter n’importe quel adversaire s’il imposait un rythme lent.
Cameroun vs Côte d’Ivoire : Les grands comptent chaque pas
Le sommet du Groupe G entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire a été l’exemple même d’un choc entre deux géants, avec de la prudence de part et d’autre et un accent mis sur les tacles forts.
L’analyse de ce match montre que les meilleures équipes commencent à penser à l’ensemble du tournoi et non à un seul match : Un point ou une courte victoire peut suffire, tant qu’elle garantit une qualification pour les huitièmes de finale avec un minimum de fatigue physique.
Que signifie cette tournée pour la Tunisie ?
Du point de vue tunisien, les matches des 27 et 28 décembre étaient porteurs de messages clairs :
- Les meilleures équipes commencent à faire des calculs complexes, ce qui ouvre la porte à des surprises.
- L’organisation défensive et la discipline tactique sont devenues plus importantes que les compétences individuelles.
- La Tunisie semble plus équilibrée mentalement et tactiquement que certains de ses adversaires à ce stade.
Le deuxième tour n’a pas tout réglé, mais il a tracé les grandes lignes : Ceux qui joueront avec la mentalité d’un grand champion iront de l’avant, et ceux qui seront réactifs risquent de le payer cher. À l’approche du troisième tour, la Coupe d’Afrique des Nations 2025 semble ouverte à toutes les possibilités, mais avec une constante : La route vers le titre dépend des petits détails.
